
Au Moyen Âge, il existait deux variétés bretonnes autochtones : le Sommier, élevé dans le nord de la Bretagne, était un cheval de bât, de culture, pouvant être utilisé également aux transports légers. Le Roussin, un dérivé sélectionné du Sommier, que l’on trouvait dans le sud et le centre de la Bretagne, était plus fin, plus svelte, et servait de monture. C’était le “Bidet de Briec ”ou “cheval de la Lande”, allant l’amble et servant sous la selle.

Devenu “Bidet Breton”, et croisé avec des Arabes et des Pur-Sang, il donna naissance au cheval de selle appelé “cheval de Corlay”. Sur le littoral nord de la Bretagne, les divers croisements avec des Boulonnais, des Percherons et des Ardennais permirent de créer un type plus lourd, le “Grand Breton” ou “Trait Breton”. Mais le croisement le plus célèbre fut celui qui fut pratiqué entre des juments locales dites du Léon avec des étalons Norfolk et Hackney venus de Grande-Bretagne. Ainsi naquit le “Postier Breton ”aux allures nobles et énergiques, qualité reconnue à l’actuel Trait Breton. Le Livre Généalogique a été fondé en 1909 comprenant un livre pour les “Postiers” et un pour les “Traits”. Dès 1912, il n’y eut plus qu’un seul Livre Généalogique avec deux sections. Depuis 1926, tous les chevaux bretons sont qualifiés de “Trait” ou “Trait Postier”. Le Trait Breton a un format plus important que le Postier. Le Stud-Book est fermé depuis 1951.